Pourquoi l’angoisse de la séparation apparaît-elle ?
Autour de 8 mois, les bébés commencent à développer ce qu’on appelle la permanence de l’objet : ils comprennent que leurs parents existent même lorsqu’ils ne les voient plus. Mais à cet âge, ils ne savent pas encore si ces derniers reviendront après leur départ, ce qui crée une angoisse lorsqu’ils s’éloignent.
💡C’est un signe de bon développement ! Cette peur montre que l’enfant a un lien d’attachement solide avec ses figures de référence. Il réalise que ses parents sont une source de sécurité et craint de les perdre.
Quels sont les signes de l’angoisse de la séparation ?
Les manifestations de l’angoisse de la séparation varient d’un enfant à l’autre, mais voici les signes les plus courants :
✔ Bébé pleure ou proteste fortement lorsqu’un parent quitte la pièce.
✔ Il s’accroche à son parent et refuse d’aller vers d’autres adultes.
✔ Il manifeste de la crainte envers les inconnus.
✔ Son sommeil peut être perturbé, avec des réveils nocturnes plus fréquents.
✔ Il semble plus collant et exigeant qu’habituellement.
💡 Cette période dure généralement quelques semaines à quelques mois, selon l’enfant et la manière dont il est accompagné.
Comment accompagner bébé en douceur ?
Mettre en place des rituels rassurants
Les routines aident les tout-petits à anticiper et à mieux gérer les séparations.
- Avant un départ (crèche, nounou…), adoptez un petit rituel réconfortant : un bisou spécial, une chanson, une phrase douce comme "Je reviens après ton goûter".
- Si bébé reste avec une autre personne, expliquez-lui en amont où vous allez et quand vous revenez.
Jouer à "Coucou-Caché" et aux séparations progressives
Ces jeux aident bébé à comprendre que les séparations sont temporaires et qu’on revient toujours.
- Cache-cache avec un doudou : Montrez-lui que l’objet est toujours là, même s’il disparaît sous un tissu.
- Petites séparations : Commencez par quitter la pièce quelques instants, puis allongez progressivement la durée.
💡 Astuce : Quand vous quittez la pièce, continuez à parler un peu pour qu’il sache que vous êtes toujours là.
Dire au revoir et partir sans se cacher
Même si cela peut être tentant, évitez de partir en cachette pour éviter les pleurs. Cela risque de renforcer son anxiété la prochaine fois.
Un au revoir clair et doux aide bébé à comprendre que vous partez, mais que vous reviendrez toujours.
Encourager l’autonomie et le contact avec d’autres adultes
Plus bébé se sentira en confiance avec d’autres personnes, plus il vivra mieux la séparation. Laissez-le passer du temps avec d’autres adultes (famille ou les équipes de la crèche) avant une longue séparation. Valorisez ses moments d’autonomie, en le laissant explorer en sécurité sans être systématiquement à ses côtés.
Lui laisser un objet réconfortant
Un doudou imprégné de votre odeur ou une photo peut aider bébé à se sentir rassuré en votre absence.
💡 Astuce : Pour les plus grands, vous pouvez créer un petit rituel visuel, comme un tableau avec des dessins qui représentent les moments de la journée jusqu’au retour du parent.
Et si l’angoisse dure trop longtemps ?
Si votre enfant semble extrêmement angoissé au-delà de 2 ou 3 ans, qu’il refuse catégoriquement de se séparer ou qu’il manifeste un mal-être important (pleurs prolongés, troubles du sommeil persistants, anxiété extrême), n’hésitez pas à en parler à un professionnel (pédiatre, psychologue).
Rassurez-vous ! L’angoisse de la séparation est une étape normale qui passe avec le temps. Plus bébé est accompagné avec douceur et cohérence, plus il gagnera en confiance et en autonomie.
En résumé : ce qu’il faut retenir
✔ L’angoisse de la séparation apparaît autour de 8 mois et est une étape normale du développement.
✔ Bébé ne sait pas encore que vous revenez après votre départ, ce qui crée de l’inquiétude.
✔ Des rituels rassurants, des jeux et un accompagnement progressif l’aident à mieux gérer cette période.
✔ Ne pas partir en cachette, mais lui expliquer et marquer un vrai "au revoir".
✔ Cette phase est passagère et évolue à mesure que bébé grandit et gagne en confiance.
